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LES MAGICIENS DE LA TERRE

 

 

 

 

 

 

J’ai eu envie de parler de l’exposition « Les Magicien de la terre» car pour la premiére fois des créations contemporaines et des demarches artistiques éloignées ont été mises en résonance. L’exposition Les Magicien de la terre à réunit au Centre Georges Pompidou et la Grande Halle de La Vilette les oeuvres d’artistes issus de cultures différente, de tous les continents et a contribué à un nouveau dialogue artistique et inter-culturel. 

 

 

 

 

 

«MAGICIENS» UNE APPELLATION HORS NORME EN OCCIDENT : 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je trouve très intéressante l’appellation «Magiciens» pour parler des artistes, car comme Huang Yong Ping le dit , il ne s’agit pas simplement de faire ou de bien faire mais de transformer le monde ou le sens du réel par les actions qu’on fait.

 

Cela va au-delà de la définition de l’artiste, et dépasse les frontières. D’autant plus que le mot artiste est de nos jours souvent employé pour désigner toutes sorte de pratiques et finit par perdre son sens. Le «Magicien» s’inspire de tout ce qu’il peut, de tous les apports dont il bénéficie à travers le monde pour donner à voir une chose inédite, unique, une chose nouvelle hors du commun qui pose une question, qui donne du plaisir et qui donne à réfléchir. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette exposition marque un tournant. C’est la première fois que se retrouvent ensemble des oeuvres et des artistes de partout dans le monde sans hiérarchie. Dés lors il n’existe plus de norme unique pour évaluer ce que doit être l’Art. Il n’y a pas d’art majeur ni d’art mineur. Cette expositiona conduit à la découverte et à la reconnaissance occidental d’un art non occidental d’ailleurs. 

 

L’exposition Les Magiciens de la terre à remis en question l’Occident, sa prétention, son ethnocentrisme ainsi que sa vision unique des canons de l’art occidental. 

L’exposition les Magiciens de la terre apporte donc une nouvelle conception de l’art, elle 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Néanmoins, se trouve à l’intérieur de cette exposition une dénaturalisation de certaines oeuvres non occidentales comme la « Maison,1989 de Esther Mahlangu car elle n’est plus dans son contexte d’origine en Afrique du Sud mais est transportée et transfigurée ailleurs, dans un contexte d’exposition en Occident à paris. Elle ne remplit donc pas toutes ces fonctions de base, car Esther Mahlangu ne vit pas dans cette maison. Elle la donne à voir au monde. Cependant, la maison affirme bien son identité culturelle n’debele face à l’apartheid. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

de la culture : une théorie postcoloniale, 2007), L’exposition offre un point de résistance contre l’homogénéisation induite par le marché de l’art qui donnait à voir un art « presque le même, mais pas tout à fait . 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’ exposition les Magiciens de la terre aborde les relations entre les cultures. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’exposition pose « les questions soulevées par l’élargissement géographique» questionne un rapport aux frontières géographiques de l’art «et esthétique de l’art contemporain au-delà des frontiéres et des canons occidentaux.» Il s’agissait de dépasser les idéologies et l’ethnocentrisme de l’Occident pour proposer une exposition surprenante et dérangeante en 1989. L’exposition Les Magiciens de la terre questionne le périmètre de l’art qui s’est constamment élargi en allant au-delà de l’altérité non occidentale. Une prise de conscience suivit l’exposition permettant à l’art contemporain non occidental d’émerger, d’entrer en contact et en dialogue avec un réseau artistique mondial.

 

Voir p1 Magiciens de la terre Colloque international 27-28 Mars 2014 Grande salle, Centre Pompidou

 

 

 

 

 

 

 

LES ENJEUX ET LES INTERROGATIONS DE L’ EXPOSITION : 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais une originalité et de l’inventivité se sont manifestée par rapport au contexte culturel occidental par la sélection des artistes c’est faite en fonction de :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme Cheri Samba qui compare et qui porte un regard critique sur notre société occidentale et celle de son pays la République démocratique du Congo (ex-Zaïre). 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

«L’appellation de magiciens est à mon avis plus importante que celle d’artistes, écrivait récemment Huang Yong Ping, car elle inclut et dépasse la définition même de l’art, surtout maintenant, depuis que les concepts d’art et d’artistes sont morts maintes et maintes fois. Magiciens est une prophétie d’avenir, et l’artiste devient un diseur d’oracles.» (1)

p 5 - Huang Yonh Ping cité par Alain Seban 

 

«Hou Hanru (...) définit l’artiste comme un «individu libre, qui voyage à travers le monde et renouvelle son engagement dans chacun des lieux spécifiques 

qu’il investit, évitant ainsi les déterminations imposées par le regard des autres, et surtout, par là-même, l’écueil de l’exotisme» (2)

p 6 - Huang Yonh Ping cité par Alain Seban 

 


(1,2) Annie Cohen-Solal, Jean Hubert Martin - MAGICIENS DE LA TERRE RETOUR SUR UNE EXPOSITION LEGENDAIRE - Editions Xavier Barral - Centre Pompidou Editions Xavier Barral - Centre Pompidou - 2014 - 385

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

«Tous ces objets, d’ici ou d’ailleurs, ont en commun d’avoir une aura. (...) Ils sont destinés à agir sur le mental et les idées dont ils sont le fruit.(...) Ils communiquent un sens. (...) C’est par le mot de «magie» que l’on qualifie communément l’influence vive et inexplicable qu’exerce l’art.(...)» p133 - Jean-Hubert Martin (3) 

 

 

«L’ exposition met en avant les artistes méconnus et comme le dit Jean-Hubert Martin «Invisibles». p 5 (4)

 

- «fustigeait, dans un parti pris politique résolument anticolonial, «parmi les survivances de l’arrogance de notre culture [...] l’idée communément admise qu’il n’y a de création en arts plastiques que dans le monde occidental ou fortement occidentalisé» . p 5 - Alain Seban (5)

 

(3,4,5) Annie Cohen-Solal, Jean Hubert Martin - MAGICIENS DE LA TERRE RETOUR SUR UNE EXPOSITION LEGENDAIRE - Editions Xavier Barral - Centre Pompidou Editions Xavier Barral - Centre Pompidou - 2014 - 385

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

«réunit ceux qui ne répondaient pas à l’appellation conventionnelle d’ «artistes» contemporains : une minorité ethnique d’Afrique, des moines tibétains, des Aborigènes, ect. Ils ne se considéraient en rien comme des «artistes», plutôt comme des fabricants de choses quotidiennes mais essentielles qui, toutes, jouaient des rôles bien précis dans leurs prières et rites coutumiers.» (1)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Présentés en regard d’oeuvre d’art contemporain, ces objets de tous les jours remettaient ces dernières en question et même à mes yeux les transcendaient (...) Le préjugé, désuet et naïf, que j’avais alors plaçait l’art contemporain à l’avant-garde de la civilisation occidentale, hors de portée du «primitif» p 28 - Tatsuo Miyajima (2) 

 

C’est la dernière fois que la France s’est trouvée à l’avant-garde du monde avec cette initiative authentiquement culturelle. p 28- Tastuo Miyajima (3)

 

(1,2,3) Annie Cohen-Solal, Jean Hubert Martin - MAGICIENS DE LA TERRE RETOUR SUR UNE EXPOSITION LEGENDAIRE - Editions Xavier Barral - Centre Pompidou Editions Xavier Barral - Centre Pompidou - 2014 - 38

 

 

 

«J’ai considéré (...), que la globalisation de la scène artistique représentait un enjeu stratégique prioritaire et j’en ai fait l’un des axes essentiels autour duquel articuler de nouveau projet de l’établissement. Ainsi l’ouverture aux autres continents (...)»

p 5 - Alain Seban

 

«Ces oeuvres résultent néanmoins de désirs et de décisions complexes, elles sont chargées d’intentions, d’aspirations, de critiques et de stratégies. (...) il n’en reste pas moins que ce terrain d’activité, cette discipline tiennent dans notre société la place dévolue au spirituel ou au métaphysique, à ce qui transcende le matériel ou le rationnel.(...) S’il n’y avait pas, pour ceux qui les manipulent, de la magie derrière ces pratiques (...) comment expliquer ces flambées et ces investissements? Cette définition exclut les objets décoratifs et artisanaux, sous réserve que ces catégories établies par notre culture une fois encore, aient une signification appropriée. (...)»

p 133 - Jean-Hubert Martin 

 

Magiciens de la terre devint sans conteste une exposition nécessaire qui représentait l’«amorce d’un changement» et l’ouverture à d’autres formes d’art - permettant ainsi, selon Yves Michaud, « d’ébranler un peu plus nos certitudes». 

p 346 - Annie Cohen-Solal

 

«Magiciens de la terre consista donc non seulement à réunir des artistes issus de régions du monde autres que l’Europe occidentale et l’Amérique du Nord, mais aussi à présenter des artistes négligés au sein des circuits occidentaux». p 355 - Mark Francis 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette exposition nous permet de revenir sur l’émergence de nouveaux regards, discours théoriques, critiques, et pratiques curatoriales émanant de sphère africaines.

 

Magiciens de la terre Colloque international 27-28 Mars 2014 Grande Salle, Centre Pompidou. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’exposition « témoignait de cette possibilité de dialoguer entre gens de cultures différentes.» p 347 - Annie Cohen- Solal (1) 

 

L’exposition pose les questions de: Comment représenter l’ «autre» ? Comment éviter l’ethnocentrisme des choix ? Comment (...) faire dialoguer des créations revendiquées comme artistiques avec des créations d’ordre religieux ou bien encore avec des créations traditionnelles?

p345 - Annie Cohen-Solal (2)

 

(1,2) Annie Cohen-Solal, Jean Hubert Martin - MAGICIENS DE LA TERRE RETOUR SUR UNE EXPOSITION LEGENDAIRE - Editions Xavier Barral - Centre Pompidou Editions Xavier Barral - Centre Pompidou - 2014 - 385

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

«Comment représenter l’Autre ? Qu’est-ce qu’un artiste aujourd’hui en Afrique, en Inde, en Chine, en Australie ? Quel rôle joue-t-il désormais (...) «faire bouger les lignes et étendre le concept d’art» (1)

p 6 - Alain Seban

 

«Magiciens de la terre fut (...) une réflexion sur la fonction du musée (...) une hypothèse pour penser l’exposition et sa finalité, la volonté réelle de «rassembler en un même lieu ce qui ne l’est jamais» p 7 - Bernard Blistène (2) 

 

«Magiciens de la terre fut aussi un «essai» fondé sur la conviction qu’une exposition pouvait interroger ses propres objectifs, La tentation d’une interprétation du monde et la conscience qu’il fallait se risquer à le penser autrement». p 7 - Bernard Blistène (3) 

 

«Les questions que l’exposition avait soulevées irriguent (...) l’histoire de la mondialisation et les études postcoloniales.» p346 - Annie Cohen- Solal (4) 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

«La relation de l’artiste à son milieu environnant» p135 - Jean-Hubert Martin (5)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« L’adéquation de l’artiste et de l’oeuvre. Ses intentions et ses désirs doivent se révéler (...) être vérifiables dans l’oeuvre, témoin de son engagement dans le monde sensible.

- L’énergie que développe l’artiste le conduit à radicaliser 

ses idées, traduites en formes selon des procédés extrêmes.» (6)

 

« Les occidentaux ont été choisis en fonction des relations établies dans leur oeuvre avec d’autre cultures, soit par réel intérêt (...) soit par leur origine.

Les critères portent plus sur un processus de création que sur les qualités formelles des oeuvres. L’exposition entend montrer la diversité de la création et des multiples directions. Tous les objets rassemblés ont été choisis parce qu’ils font du sens, même si ou justement parce que ce sens est intraduisible en mots.»

p 134 - Jean-Hubert Martin (7)

 

 

(1,2,3,4,5,6,7) Annie Cohen-Solal, Jean Hubert Martin - MAGICIENS DE LA TERRE RETOUR SUR UNE EXPOSITION LEGENDAIRE - Editions Xavier Barral - Centre Pompidou Editions Xavier Barral - Centre Pompidou - 2014 - 385

 

 

 

 

 

 

 

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