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Au XXIème siècle, les effets de la mondialisation conduisent à l’uniformisation des sociétés, des cultures, des arts, en imposant les discours hégémoniques des puissances économiques, des médias et le marché globalisé. 

 

Cependant une écoute plus attentive du monde et un regard plus curieux permettent découvrir des pensées , des productions originales qui ont pris forme et se sont construites à partir des relations diverses et complexes tissées entre les peuples , les langues , les cultures, les visions mises en contact au gré des aléas de l’histoire, des événements passés ou récents .

 

Je vous propose d’étudier dans ce travail de recherche les oeuvres d’artistes d’horizons divers abordant la notion d’identité, la question de la femme, du féminin mais aussi ayant en commun d’avoir créé une oeuvre qui manifeste en elle-même cette relation , ce dialogue entre plusieurs cultures , que cette relation soit ou ait été conflictuelle , violente , harmonieuse ou apaisée .

 

Mais ce qui m’intéresse avant tout est de parler des différents états d’ une créolisation, pas seulement culturels mais plutôt, d’un concept de créolisation qui s’oppére par des formes, les éléments, des matériaux : des hybridations, des transformations, des syncrétismes et des métissages. J’emprunte le mot «Syncrétisme» au vocabulaire des religions en l’appliquant au domaine des arts.

 

Pour mener à bien cette étude, je m’inspire de la pensée et des concepts de l’écrivain-essayiste et poète martiniquais Édouard Glissant pour qui le chaos-monde est le théâtre permanent où sont nées des cultures, des langues (les créoles), des coutumes, danses, religions, cuisines, musiques, que l’art et la littérature d’aujourd’hui transmettent en les revivifiant .Cette création originale qui se fonde sur ces relations humaines en plein remous, qui prend naissance sur le tremplin des chocs, des heurts des rencontres humaines C’est ce que Glissant nomme la créolisation et qu’il définit en ces termes : 

 

 

 

« La créolisation, c’est un métissage d’arts, ou de langages qui produit de l’inattendu. C’est une façon de se transformer de façon continue sans se perdre. C’est un espace où la dispersion permet de se rassembler, où les chocs de cultures, la disharmonie, le désordre, l’interférence deviennent créateurs. C’est la création d’une culture ouverte et inextricable, qui bouscule l’uniformisation par les grandes centrales médiatiques et artistiques»*

 

(1) Édouard Glissant, propos recueillis par Frédéric Joignot, Le Monde 2, janvier 2005, extrait de l’ouvrage Les îles soeurs, Marius Leblond, édition Alsatia Paris, 1946.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La créolisation est la mise en contact de plusieurs cultures ou au moins de plusieurs éléments de cultures distinctes, dans un endroit du monde, avec pour résultante une donnée nouvelle, totalement imprévisible par rapport à la somme ou à la simple synthèse de ces éléments. 

 

Sources : (http://www.edouardglissant.fr/creolisation.html)

Je démontrerai d’abord les différents états d’ un processus de créolisation en art et je définirai la «créolisation» en m’appuyant à la pensée d’Édouard Glissant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À travers mes recherches personnelles et dans ma pratique artistique, mes intérêts s’orientent vers la notion de l’identité et la question de la femme et du féminin .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec les mouvements migratoires dans le monde un brassage des cultures s’est organisé avec à terme la disparition de certaines et l’émergence de nouvelles .

L’histoire a mis en relation différents peuples,

 

La traite négrière organisée par les puissances européennes comme la France, l’Angleterre, l’Espagne, le Portugal, la Hollande… a déporté des millions d’Africains vers les plantations de la Caraïbe, des États-Unis, du Brésil… Cette massive déportation a imposé par la force un choc des cultures caraïbes, africaines, indiennes et européennes, provoquant un brassage culturel et l’émergence d’une forme nouvelle dont la créolité, théorisée par Edouard Glissant, est issue :

 

Des hommes venus d’horizons divers, porteurs de cultures autres, différentes, se sont retrouvés face à face, à un moment donné de l’histoire, en un même lieu, un même espace et ont dû forger un langage pour se comprendre. Sous la contrainte ou librement, ils ont ainsi créé un vivre ensemble. Au fil des siècles les dominants et les dominés ont adopté des coutumes, des manières de faire et de penser propres à leur condition et aux lieux où ils vivaient. 

 

 

 

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